mardi 28 septembre 2010

Teleperformance : débrayages dans les centres touchés par le plan social

Des salariés de Teleperformance ont débrayé mardi dans plusieurs centres d'appel du numéro un du secteur en France contre un plan social prévoyant 689 suppressions de postes et pour dénoncer la "précarisation du travail".

A l'appel de l'intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO-SUD, la mobilisation a été la plus forte sur le site de Rennes, qui doit fermer en 2011. Plus d'une centaine de salariés du centre ont manifesté à l'extérieur de l'entreprise portant une banderole "Teleperformance, locaux vétustes, 160 licenciements". Ils ont distribué des tracts aux automobilistes. Des débrayages d'une à deux heures ont également eu lieu au Mans et à Orléans, à Bordeaux et à Pantin (Seine-Saint-Denis). La CFTC, premier syndicat de l'entreprise, a fait état d'une participation autour des 70 %, que la direction a évaluée à 5 %.


Dans un communiqué, les syndicats dénoncent"la réduction massive d'emplois en CDI alors que 700 intérimaires continuent de travailler dans l'entreprise". A la suite du plan social du premier semestre, près de 600 salariés d'Ile-de-France ont été licenciés, mais "aucune embauche n'a été faite à Villeneuve-d'Ascq et Orléans", dit l'intersyndicale, qui relève également "l'existence de nouveaux contrats importants pour Amazon et Free, directement produits dans les centres off-shore". Présent dans cinquante et un pays, Teleperformance possède notamment quatre centres en Tunisie et un au Maroc.
La direction précise que "les discussions avec les organisations syndicales se poursuivent" et qu'une "réunion intermédiaire" est prévue le 5 octobre pour répondre "à toutes les questions complémentaires des élus du personnel de manière à permettre aux CCE et CE de rendre un avis éclairé".


Teleperformance France a annoncé cet été une réduction de son nombre de sites pour passer de vingt-deux à quatorze centres d'appels et un plan social visant 689 postes. La société, qui compte plus de  7 000 salariés en France après un plan de départs volontaires visant 585 postes en 2009/2010, déclare être en "surcapacité de production structurelle" et vouloir renouer avec les bénéfices après une perte d'exploitation de 36 millions d'euros en 2009.


http://www.lemonde.fr

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